Chronique : "Dig Out Your Soul" (Oasis)

Que pouvait on attendre encore du groupe mancunien Oasis tant le groupe joue en roue libre et produit des galettes resucées depuis maintenant 10 ans et l’électrochoc que fut What’s the story ? Morning Glory ? Classé monument national outre-manche les anciens lads qui ne font vraiment pas l’unanimité au pays de la chanson à textes et ont à peu près tournée la page de leur virées brutales dans les pubs sur fond de pyramides de coke, ne doivent pas être totalement enterrés. Avec l’intraduisible Dig out your soul (titre tout de même moins abstrait que l’album « Standing on the shoulders of giant ), les frangins à sourcils débarquent avec 11 titres honnêtes de boogie rock'n’roll beaucoup moins cernées par la caricature. Plus tourné vers des sonorités psychédéliques (orgues atmosphèriques, enchaînements ouverts sur des bruitages remarquables) l’album semble avoir été vraiment conduit par un Noêl Galagher (le guitariste et grand frère de Liam) qui a subtilement éviter de poser la voix traînante du frère ennemi… Voix qui semblait alors vouloir clamer qu’elle fut touchée par le fantôme de Lennon et glissait finalement dans la une bouillie grandiloquente. En injectant un schéma plus subtil à leurs compositions, le groupe a semble t il digéré le fait que le monde du rock ne tourne plus autour d’eux. Les titres qui gardent malgré tout l’« Oasis touch » s’étirent davantage en longueur, infiltrent plus sereinement l’oreille comme une jam session et invitent, comme à l’époque, à laisser agir ces refrains libérateurs. Mais ne donc croyez pas que The Turning, The shock of the lighting, Ain’t got nothing soient les chansons conduites par des bluesman grabataires ! Les riffs crus forment toujours ces piqûres de rappel abrasives qui réchauffent le sang. Les véritables pépites de cet album sont assurément le Soldier on terminal et ce hit incontournable écrit par Liam (l’inspiration le prend tous les décennies) I’m outta time où sa voix semble touché par la grâce en cette aube suspendue à des clochettes rêveuses. Oasis n’a pas perdu toute son âme, sa renommée, l’avait en réalité, fortement rudoyée. Le groupe est aussi à voir en live pour son foocking wall of sound et après lequel selon les dires du plus grand branleur de l’univers, il faudra se faire recoller les dents !
Romain Génissel

http://www.myspace.com/oasis


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