Madagascar 2, Escape to Africa

MADAGASCAR 2, ESCAPE TO AFRICA

Réalisé par Eric Darnell et Tom Mcgrath
Produit par DreamWorks





Que celui qui n’a pas vu le premier volet de la série Madagascar se dise qu’il a raté un beau film d’animation, c’est un fait. En revanche, se flageller de ne pas avoir vu la seconde partie, semble être inutile. Certaines suites de primo-film sont plus que réussies. Ce n’est hélas pas le cas de celui-ci malgré de bons points…

L’histoire ? C’est la suite (logique ?) de la première aventure. Bref rappel, la petite troupe du zoo de New York s’est échouée sur Madagascar. Gloria, l’hippopotame, Melman la girafe, Alex le lion et Marty le zèbre décident de repartir pour Central Park, en avion cette fois. Sauf que l’avion, reconstruit par les chers Pingouins du premier film ne parvient pas jusqu’à New York mais s’écrase dans une réserve en Afrique et les « acteurs » retrouvent chacun leurs congénères. L’idée est originale, et pourquoi pas ? Mais l’assemblage des gags est noyé dans les rebondissements, trop nombreux.

Pourtant, Dreamworks a mis du cœur à l’ouvrage, et… la main au porte-monnaie : équipe technique de choc, doublage de Ben Stiller, David Schwimmer, Alec Baldwin pour la version américaine, déplacement de l’équipe du film en Afrique, etc.

Côté doublage français, le plaisir est tout de même là. Retrouver José Garcia (Alex), Marina Foïs (Gloria), Jean-Paul Rouve (Melman) et Anthony Kavanagh (Marty) est sans conteste un point fort du film. Le seul bémol de ce doublage à la française reste celui de Moto-moto (Doudou Masta, figure emblématique du rap français), prétendant de Gloria, qui non seulement rend son personnage glauque mais laisse également une impression d’hippopotame pervers. Un peu léger pour un film destiné, en priorité, aux enfants.

Les intrigues plurielles représentent le point faible de ce film : trop de rebondissements fatigue et lasse à la longue : les séquences sont trop courtes et s’enchainent trop rapidement. L’avion à réparer suite au crash, la source d’eau qui se tarie, l’échec d’Alex au rite de passage dans l’âge adulte et d’autres situations se superposent à outrance en une heure et demi pour y voir clair. Dommage pour l’ensemble du film.

Mais le bilan est en demi-teinte, il n’y a pas que des côté négatifs. Dans ce retour aux sources, une part belle est laissée à la vieille femme agressive, mémé devenue touriste dans la réserve africaine, qui n’hésitait pas dans le premier volet à se battre avec le lion. Ce come-back ici est plaisant. Les pingouins, singes et autres animaux rattrapent également le côté brouillon de l’enchainement des intrigues. Les bons mots et les clins d’œil à d’autres références filmiques allègent la sensation de « trop plein ».

Plus de 3 millions d’entrées, premier au box office fin décembre, le nombre d’entrées ne garantit pas une réception positive. En sortant de la salle, constituée en partie de parents accompagnant leurs enfants, les avis sont mitigés et surtout partagés : si les seconds ont adoré, les premiers en revanche sont déçus…

Claire Berthelemy




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire