X-Men Origins : Wolverine


"I'M GONNA CUT YOUR FUCKING HEAD OFF... 'SEE IF THAT WORKS"

X-Men Origins : Wolverine

Réalisé par Gavin Hood
Scénarisé par David Benioff




Frères de sang et frères mutants, à priori immortels, James et Victor traversent les guerres du 19ème et du 20ème siècles, jusqu'à être enrôlés par le major William Stryker dans une équipe de mutants surentraînés. Face aux ordres de plus en plus cruels, James décide de partir pour reconstruire sa vie. Mais c'est après 6 ans de vie heureuse que son frère Victor retrouve sa trace et massacre sa femme. Fou de rage, James accepte la proposition de William Stryker : accomplir le projet « Weapon X » et recevoir la transfusion de l'indestructible métal dit « adamantium » à même sa structure osseuse... Sympathique et divertissant, ce « Wolverine » demeure tout de même un peu décevant pour la simple raison que les attentes débordaient d'espoir.

L'on pourrait considérer « X-Men Origins » comme le premier spin-off d'une série de films se focalisant sur des personnages précis, tirés d'un univers plus vaste, car pour ceux qui ne le sauraient pas encore, les projets « Magneto » et « X-Men : First Class » sont en cours de pré-production, tous des prequels de la saga pré-existante. Certes, mais qui dit prequel (doublé d'une adaptation de comics, à la base) implique une relative cohérence en lui-même et surtout vis-à-vis des opus antérieurs. Malheureusement, c'est là que le nouveau film de Gavin Hood accuse certaines étrangetés. L'idée de faire de Wolverine et de Dents-de-Sabre des frères pour le meilleur et pour le pire s'intègre effectivement peu à la logique du premier volet de Bryan Singer, quand bien même il y aurait là davantage d'intérêt et de possibilités dramatiques.

A ce titre, le film n'est pas avare en séquences fortes, que ce soit sur le plan de l'action ou de l'émotion, et on se résignera à fermer plus ou moins les yeux devant cette poignée de moments un peu trop stéréotypés, étant donné le blockbuster de divertissement hollywoodien de masse auquel nous avons affaire. Mais il est une chose bien plus regrettable : la brièveté du film. A en juger par les cinq grandes étapes de la vie de Wolverine, une heure et quarante-cinq minutes nous paraissent horriblement insuffisantes pour donner à voir autant d'évènements et de périodes, dont chacune s'avèrerait être une véritable manne potentielle de péripéties. C'est ainsi que la première demi-heure enchaîne frénétiquement trois périodes sur cinq, frôlant le bâclage à plus d'un titre. Courte durée oblige, bien des mutants y perdent en épaisseur, sans même parler de certains futurs X-Men, ici plus figurants que personnages. A l'instar d'une bande-son parfois inachevée, comme avec cet hélicoptère dont la chute manque considérablement d'impact sonore, « X-Men Origins : Wolverine » semble fauché dans son élan par un manque d'ampleur, d'autant plus regrettable qu'il aurait aisément pu être évité.

Pierre-Louis Coudercy





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