DVD : The Myth


THE MYTH


Réalisé par Stanley Tong
Avec Jackie Chan, Kim Hee-seon et Tony Leung Ka-Fai




Quelle joie pour les fans de Jackie Chan de retrouver le plus casse-gueule des artistes martiaux de Hong-Kong dans une nouvelle grosse production. Avec Tony Leung Ka-Fai (L’Amant) et la belle Kim Hee-sun (Bichunmoo) à l’affiche, ce film peut plaire et décevoir à la fois.

Nous sommes bien loin des scènes de kung-fu burlesques qui ont fait la réputation de Jackie Chan. Ici, le comique est inexistant et Chan s’adonne à une histoire d’amour millénaire très romantique, mais pas très crédible. Il y interprète deux rôles : un général de l’époque Qin (IIIème siècle av. J.C.) qui tombe amoureux d’une concubine coréenne, et un archéologue pratiquant les arts martiaux et qui n’est d’autre que la réincarnation du premier.

L’intrigue sombre très vite dans le « déjà-vu » puisqu’elle a pour thème la légende de cet élixir censé rendre immortel l’Empereur de Qin (celui qui est enterré avec l’Armée de terre cuite), mais le tout se corse par une touche de science-fiction via une météorite magique qui modifie les lois de la gravité, ce qui est assez original, bien que le scénario pût s’en priver. L’histoire d’amour entre le militaire et la coréenne se révèle d’une sensualité parfaite, et cette dernière y est si bien mise en valeur qu’elle en ferait rougir l’écran.

Quand l’archéologue découvre la grande tombe cachée de l’Empereur, c’est à partir de ce moment que plus rien ne tient debout. En effet, Jackie y retrouve la princesse, devenue éternelle et, comme il est le sosie parfait de l’amant qu’elle attend depuis des siècles, elle croit que c’est lui qui est revenu. On se demande donc comment elle a bien pu faire pour attendre 2 200 ans enfermée dans une grotte sombre et sinistre sans faire de dépression nerveuse et sans violer le soldat, lui aussi immortel, qui la protège depuis tout ce temps. Des jeunes imbéciles coupés du monde dans un loft n’ont pas pu tenir deux semaines, alors deux millénaires... La princesse et l’archéologue communiquent si bien qu’on a l’impression que la langue chinoise n’a pas du tout évolué en 22 siècles (du pur cinéma, donc).

Bref, si vous aimez à la fois Indiana Jones, le kung-fu, les histoires à l’eau de rose trop parfaites, les absences d’explications logiques et, surtout, les clichés, ce film est pour vous.

Bastien Delgay

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